Modélisation Utilisateur en EIAH

Le postulat est ici que le fait de pouvoir accéder aux contrôles mis en œuvre par l’utilisateur lors de l’action permettra de produire des rétroactions plus pertinentes.

La recherche dans cet axe est basée sur le modèle ckç (Balacheff 2000), modèle de l’apprenant caractérisant une conception comme un ensemble organisé de quadruplets (P, R, L, Σ), où P est un ensemble de problèmes, R un ensemble d’opérateurs, Σ un ensemble de contrôles et L l’ensemble des registres de représentations dans lequel sont exprimés les éléments précédents.
Si mes premiers travaux étaient centrés experts, c’est-à-dire que les modèles et algorithmes étaient construits à partir de l’analyse didactique de l’activité experte (Luengo,Vadcard et Balacheff 2006,  Luengo, Vadcard, Dubois et Mufti-Alchawafa 2006), je m’attache dans mes recherches actuelles à faire évoluer et améliorer ces modèles à partir d’une analyse centrée données.

En effet, le passage à l’échelle dans les usages des systèmes d’apprentissage permet au domaine des EIAH d’améliorer les processus de conception mais aussi le processus d’évaluation. Ce passage à l’échelle est également accompagné par la mise en œuvre d’expérimentations en milieu écologique. Cela aboutit à un milieu d’expérimentation beaucoup plus riche mais également plus complexe pour son traçage et son analyse, tel que nous l’avons mis en œuvre dans le projet TELEOS (rapport ANR 2011). Ces traces sont de nature très variée : traces d’activité des apprenants, traces obtenues dans différentes situations expertes, réelles (au bloc opératoire, par exemple) ou artificielles (avec des simulateurs que nous développons), et avec différents capteurs (visuels, sonores, haptiques).